Réécrire son passé pour écrire son futur: le pardon créatif

Saga familia: la boucle infinie

J’ai eut une conversation avec ma demie sœur récemment. On parlait de la famille, de nos racines communes et non communes. Nous avons le même père. Je lui parlais de mon rapport parfois difficile avec ma mère. Notre relation a beaucoup évolué mais ce n’est pas toujours évident, c’est comme si j’attendais quelque chose d’elle qu’elle ne pourra jamais me donner. Du coup je limite les contacts, de peur de revivre des conversations où j’ai l’impression de ne pas être écoutée et où je me ramasse la misère du monde sur la tête. Ma demie soeur me dit: « N’oublies jamais qu’elle a eut un passé difficile ». J’ai ressenti une grande colère et je me suis dit « Ouh là ça pique, il y a encore un truc à régler… »

C’était comme si cette phrase annulait tout ce que j’avais subi et faisait ressortir ce qui n’avait pas été évacué. La charge émotionnelle des violences physiques et verbales d’une bonne partie de ma vie. J’ai pourtant fait de la thérapie depuis l’âge de 27 ans. J’en ai 43 aujourd’hui et je me rend compte qu’il y a encore de la colère. Que dans mes échanges avec ma propre famille, mari et enfants, des phrases et des comportements qui appartiennent à mon passé ressortent. J’ai pourtant eut l’occasion de dire ce que j’avais sur le coeur à mes parents, de sortir progressivement d’un rôle dans lequel j’étais vis à vis d’eux. J’ai enquêté, fait en sorte d’en savoir le plus possible sur mon histoire familiale, donc oui je connaissais le passé de ma mère mais je ne l’ai pas vécu. Cela me permet de comprendre dans une certaine mesure ses comportements. Ce qui est difficile c’est de me rendre compte que je reproduis encore certaines choses que j’ai subi et que je le fait subir à ceux que j’aime. J’ai fait des progrès mais la guérison me semble longue…

Il paraît qu’il faut toute une vie pour pardonner. Se reprogrammer aussi. Quand je parle de pardon, je parle d’arriver à évacuer la charge émotionnelle liée à une personne, au passé. Il ne s’agit pas de continuer à subir une situation. On peut très bien aimer une personne et mettre clairement des limites.

J’en parle à mon mari. Il reconnaît ma souffrance et la difficulté de ma situation, quelque chose que je ne me suis pas assez autorisée à faire. Peut être que relativiser est une façon d’atténuer ce qui s’est passé et le rendre moins réel. Et rien que cela, j’ai pleuré, une boule s’est matérialisé immédiatement dans ma gorge, quelque chose d’enfoui qui pouvait enfin sortir. La reconnaissance de ma souffrance, ma légitimité. Et c’est peut être pour cela que le pardon prend du temps. Car la reconnaissance de la souffrance est une marque de faiblesse dans notre société. Au lieu d’avoir des rituels pour évacuer tout cela sans jugement, ces charges énergétiques sont repoussées au fond, parfois avec l’aide de médicaments pour certains. Les traumas non évacués resurgissent dans nos vies, sous la forme de situations, de personnes et on revit tout cela jusqu’à ce qu’on ai compris.

Et dieu créa…Et si on créait?

Mon mari m’a proposé un exercice pour me libérer de cette attente que j’ai vis à vis d’elle. Il m’a conseillé d’écrire une conversation avec ma mère. D’écrire une version où elle me dit ce que j’ai envie d’entendre. J’ai fini par réécrire son histoire avec moi, notre passé. Que se serait il passé si?

Le cerveau ne fait pas de différence entre le réel et le virtuel, ce ne sont que des signaux électriques. Et la pensée est créatrice de notre réalité. Notre subconscient en particulier. Notre situation est miroir de ce que nous sommes (cf article). Donc si on veut changer sa réalité, il faut déjà changer soi. En profondeur.

En réécrivant le passé, je me suis rendue compte de mes propres blocages. Ce n’est pas un exercice évident. J’ai eut du mal à imaginer ma mère heureuse. J’ai imaginé ma mère réalisant ses rêves. Et c’est là que des émotions inavouables sont apparues: se serait elle occupée de moi si elle avait eut une carrière? Est ce qu’elle serait restée avec mon père? Que ça m’arrangeait parfois d’avoir le beau rôle vis à vis de mon père… Du coup des croyances personnelles sont venues à la surface: j’ai peur de réussir professionnellement car j’ai peur d’abandonner mes enfants. Si je suis indépendante je quitte mon mari. Comme s’il n’y avait pas d’entre deux dans les scénarios. Et j’ai repensé à ma grand mère maternelle qui a été mariée de force à mon grand père. Après la mort de celui ci elle ne s’est jamais remise avec un homme.

Cela m’a permis d’identifier mieux mes envies. Ce passé que je réécrivais, c’est un peu le futur que je voulais. Cela m’a permis aussi d’identifier les parties où je me construite seule et les parties que j’ai hérité de mes parents, le bon et le moins bon. J’ai appelé ma mère après avoir fait cela et cela s’est très bien passé, cela a mis en lumière un aspect d’elle qu’elle montrait rarement et qui pourtant était crucial pour comprendre mon héritage familial.

Ensuite j’ai réécris ma vie à partir de l’âge de 20 ans avec le moi d’aujourd’hui. Ce que j’aurait fait, pas fait. Et finalement j’arrive à mieux percevoir ce que je veux pour mon futur avec ma famille. A vrai dire, je trouve plus facile de penser que je voudrais être heureuse que d’arriver à le visualiser vraiment. Un peu comme si j’avais été habituée à un certain degré de bonheur. Souvent on entend les gens se plaindre de leur situation mais ils oublient souvent le confort que leur procure cette situation, qui est souvent donner la responsabilité de sa vie à quelqu’un d’autre. C’est un peu comme le revenu universel, c’est un outil formidable de liberté mais il y a aura sûrement des gens qui n’en voudront pas. Certains vont confondre travail et activité, ne sauront pas quoi faire si il n’y a pas de patron au dessus d’eux. D’autres vont penser que plus personne ne va rien faire, ce qui est absurde, on a tous besoin d’un but, de s’occuper, de partage. Personne n’est jamais inactif

C’est là que le principe de la loi de l’attraction (cf article) devient ardu, il faut vraiment avoir la vibration de la situation qu’on veut pour la créer. S’imaginer dans la situation, sentir ce que cela provoque, cela permet de voir où on en est vis à vis de celle ci. Est ce la meilleure situation pour nous? Ou est ce une idée du bonheur qu’on se fait? On pense souvent qu’on sera plus heureux quand on aura plus d’argent ou quand on aura effectué un changement dans notre vie. Ce qui est vrai dans une certaine mesure, mais on a besoin d’un but et un renouvellement.

Il faut à la fois apprendre à apprécier ce qui est déjà là et suivre ses envies pour suivre le cycle de la vie. Pas facile hein? C’est à la fois du lâcher prise, de la pleine conscience. Du contrôle et du non contrôle.

Un grand changement est en cours. Une nouvelle ère s’installe où l’autonomie et la responsabilisation seront dominants. La fameuse ère du Verseau où l’être humain va retrouver ses capacités à prendre son destin en main en harmonie avec son environnement.

Nous créons le monde

La période d’isolement et de pause mondiale nous donne l’opportunité unique de prendre le temps de réécrire notre histoire. Notre histoire individuelle et collective.

Qu’est ce qui vous fait vraiment envie? Que feriez vous naturellement si vous aviez la liberté de le faire sans restriction et sans besoin de reconnaissance? Juste parce que ça vous plaît?

Quels sont nos besoins essentiels? Manger, dormir, s’amuser, bouger, partager, échanger. On a besoin de stabilité, d’une base et de changements. Avons nous besoin d’accumuler des possessions pour cela? Le temps est devenu la denrée rare dans notre société de consommation.

Essayons d‘imaginer un monde meilleur et appliquons cela à notre quotidien et petit à petit notre réalité changera.

Notre pouvoir de consommation est la clé, ce que l’on achète ou pas permet la production d’un produit…ou l’arrêter. Prendre soin de soi, de son corps…Pourquoi vit on dans des habitations en béton? Ça ne respire pas, le bois a des propriétés intéressantes. Et si on vivait des communautés à taille humaine au lieu de s’entasser dans des grandes villes? Il y aurait plus d’espaces verts, plus d’emplois car l’intérêt des grandes villes c’est d’avoir une vie culturelle riche et des commerces.

Pour moi le futur n’est pas déterminé, il y a une infinité de lignes de temps, de possibilités qui dépendent de nos choix. J’ai la sensation qu’on a chacun nos lignes de temps, cela veut dire qu’on peut créer chacun sa réalité et intégrer sa propre fréquence. Il n’y a aucun jugement sur ces différentes fréquences, je pense que l’univers s’expérimente lui même en permanence. Il m’est arrivé de transmettre des prédictions données par les guides à une personne. C’étaient des avertissements. Par la suite, la personne a continué à vivre de la même façon et des mois plus tard, une partie des prédictions s’est réalisée. Il suffit d’une décision, d’un battement d’aile pour que les choses changent, je trouve cela très positif. Donc si vous allez voir un voyant ou si vous lisez une prophétie, ce sont juste des indicateurs du moment. Un tirage de tarot peut être alarmant mais vous pouvez changer le cours des choses et ce qui est super c’est que c’est pour votre bien être. Pour la suite nous allons être encore entre deux énergies, il y a des gens qui vont s’accrocher au système existant (il faut travailler dur pour vivre, robotisation de l’être humain, oubli du corps et non respect de la terre, culpabilité à se faire du bien, loi du plus fort, uniformisation) et d’autres qui vont aller vers un nouveau monde (changement de régime alimentaire, développement des facultés psychiques, système d’échange de compétences, respect du rythme du corps et de la terre, mise en valeur des différences et complémentarités… ).

Cela me fait penser à un immense jeu vidéo, une grande tapisserie où nous sommes chacun des fils qui s’influencent les uns les autres. Où chaque aventure commence par un inconfort, se poursuit par une quête et un retour à la maison avec plus de compétences (Le fameux voyage du héros de Joseph Campbell) . 

Nous serions là pour expérimenter et remonter les infos à la source. D’après certaines légendes et canalisations, la source de création parfaite se serait divisée en plusieurs âmes pour s’expérimenter elle-même. Ces petits morceaux d’âme vont vivre dans différentes planètes et permettre à la source de créer encore plus d’univers grâce aux infos qu’elle collecte. Notre « déchéance » dans la matière serait une façon de vivre des infinités de réalités et par notre progression spirituelle (ascension) nous remonterions à la source pour faire un avec elle et repartir ensuite dans ce cycle d’incarnations. Je n’affirme pas que c’est la vérité mais c’est la théorie qui me parle le plus sur le « pourquoi est on là ? ».

Si on a tout oublié ou presque de nos incarnations, de nos origines c’est peut être pour mieux les redécouvrir, pour jouer à nouveau, il paraît que « Dieu » a caché le secret du bonheur à l’intérieur de l’homme. Quoi de mieux que les limitations pour vivre différentes configurations et se dépasser.

Je vous invite à regarder une vidéo passionnante de Christian Duval qui explique le pouvoir de la pensée individuelle et collective:

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